Vers le Simple

Publié le par Grantaire

Gustave Caillebotte (1878)

Gustave Caillebotte (1878)

Quittant ce matin-là mes rêveries grandioses, 
Je voulus goûter l'air de la simplicité
Et rejoindre au dehors les promeneurs qui osent
Braver le rude hiver qui glace la cité.

Alors je grelottais sous mon manteau de gnose
Le froid tranchait mes mots par son aspérité
Révélant mon orgueil sous la feinte kénose,
Ô laideur d'un savoir vivant sans charité !

Le toit de zinc avait une tâche vermeille ;
C'était l'humble rayon d'un nouveau jour naissant
Qui s'offrait en silence à la rue qui sommeille.

Cette image très simple au charme évanescent 
Jeta soudain mon âme hors du noir labyrinthe
Et je sentis des cieux la maternelle étreinte.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article